La gynécomastie désigne le développement anormal de la glande mammaire chez l’homme, qui entraîne un aspect de poitrine féminine. Ce phénomène est fréquent et souvent mal vécu. Mais comment savoir s’il s’agit réellement d’une gynécomastie ou simplement d’un excès de graisse localisé (adipomastie) ? Voici les points essentiels pour comprendre et reconnaître cette situation.
Qu’est-ce qu’une gynécomastie ?
La gynécomastie est une augmentation du volume de la glande mammaire chez l’homme.
Ce phénomène peut toucher un seul côté (unilatérale) ou les deux (bilatérale).
Elle est due à un déséquilibre entre les hormones masculines (testostérone) et féminines (œstrogènes), favorisant le développement du tissu glandulaire mammaire (autrement dit d’une poitrine chez l’homme).
Pourquoi ce déséquilibre ?
- Puberté (forme transitoire fréquente)
- Prise de certains médicaments
- Dérèglements hormonaux (surpoids) ou métaboliques
- Origine idiopathique (sans cause retrouvée)
La gynécomastie se distingue de l’adipomastie, qui correspond simplement à un excès de graisse sur la poitrine chez l’homme, sans prolifération glandulaire.
Quels sont les signes d’une gynécomastie ?
Certains signes doivent alerter :
- Une zone ferme ou palpable sous l’aréole, souvent bien délimitée.
- Un aspect de petit bourrelet rond, parfois douloureux à la pression.
- Un volume mammaire stable, qui ne varie pas malgré le sport ou les régimes.
Au contraire, une graisse localisée (adipomastie) est plus diffuse, molle, et tend à diminuer en cas de perte de poids.
Comment faire la différence avec une adipomastie ?
La distinction entre gynécomastie (glande) et adipomastie (graisse) est essentielle pour choisir le bon traitement :
- Gynécomastie vraie : présence de tissu glandulaire, ferme à la palpation, nécessitant généralement une chirurgie d’exérèse glandulaire.
- Adipomastie : excès graisseux isolé, pouvant être traité par liposuccion.
Souvent, un examen clinique suffit. En cas de doute, une échographie mammaire précise la nature du tissu.
Quels examens pour diagnostiquer une gynécomastie ?
- Palpation par le chirurgien, qui permet déjà d’orienter le diagnostic.
- Échographie mammaire, pour analyser la composition du sein.
- Parfois un bilan hormonal, surtout si la gynécomastie est récente, douloureuse ou asymétrique.
Quelles sont les solutions chirurgicales pour corriger une gynécomastie ?
Le traitement chirurgical dépend du diagnostic posé :
- Pour une gynécomastie glandulaire, le chirurgien réalise une exérèse de la glande mammaire, souvent par une petite incision discrète au bord de l’aréole.
- En cas de composante graisseuse associée, une liposuccion périphérique complète le geste, pour affiner le contour thoracique et éviter toute irrégularité.
- Pour une adipomastie isolée, une liposuccion seule suffit généralement.
L’intervention se fait le plus souvent en ambulatoire, sous anesthésie générale ou locale avec sédation, et les suites sont simples. Le patient porte un gilet compressif pendant quelques semaines pour aider la peau à bien cicatriser et à se redraper.
La correction de gynécomastie est-elle prise en charge par la Sécurité sociale ?
Une prise en charge partielle de l’opération peut être obtenue, sous certaines conditions. Elle est réservée aux cas où la gynécomastie est avérée, d’origine glandulaire, confirmée par une échographie mammaire. En revanche, lorsque l’hypertrophie mammaire est liée uniquement à un excès de graisse (adipomastie), l’intervention n’est pas remboursée.
Corriger la gynécomastie à Paris : en résumé
- La gynécomastie correspond au développement de la glande mammaire chez l’homme, à différencier d’un simple excès de graisse.
- Elle se manifeste par une zone ferme sous l’aréole, qui persiste malgré les régimes.
- Un examen clinique et une échographie permettent d’établir le diagnostic, et d’obtenir une prise en charge par la sécurité sociale.
- La chirurgie, adaptée à chaque cas, offre un résultat efficace et définitif, avec des cicatrices minimes.