La liposuccion une zone, 3 zones ou 5 zones a beau s’être popularisée ces dernières années, elle n’en reste pas moins une intervention chirurgicale, présentant donc des suites post-opératoires spécifiques. Lorsqu’un patient constate une zone gonflée ou une peau dure après liposuccion, il doit donc savoir si c’est normal, pour consulter éventuellement son chirurgien esthétique spécialiste de la silhouette.
Pourquoi une zone dure peut survenir après une liposuccion ?
La lipoaspiration vise à retirer des excès adipeux localisés, soit en un seul point (liposuccion une zone sur le ventre, la culotte de cheval, les fesses, les cuisses…) soit en plusieurs points pour affiner la silhouette dans son ensemble (liposuccion 3 zones, liposuccion 5 zones…). Cette liposuccion se fait généralement sous anesthésie générale, avec une canule mousse reliée à un aspirateur chirurgical.
Quelles sont les causes de zone dure après liposuccion ?
Pour limiter le délabrement tissulaire et les petits saignements, le chirurgien choisit une canule atraumatique, en réglant la puissance d’aspiration aux volumes à extraire.
Pour autant, l’inflammation post-opératoire est par nature impossible à empêcher totalement :
-l’exsudat inflammatoire et la lymphe (transsudat) vont occasionner un gonflement des tissus plus ou moins marqué, avec un œdème qui tend à s’accumuler dans les creux, d’où un possible aspect bosselé ;
-les saignements peuvent donner de petits hématomes, avec surélévation de la peau en forme de bosse.
Cette inflammation se résorbe le plus souvent spontanément. Mais dans les cas les plus avancés, elle peut évoluer sur une forme chronique avec fibrose des tissus.
Au cours du processus inflammatoire, la zone de liposuccion devient donc plus ou moins dure, avec un aspect plus ou moins bosselé et une sensation possible de grumeaux ou de vagues. Ce risque est d’autant plus marqué si la peau est de mauvaise qualité : peau trop relâchée, vergetures, perte d’élasticité…
Liposuccion : quelle durée pour l’œdème et la douleur ?
L’œdème qui donne un tissu gonflé provient à la fois de l’inflammation (liquide d’exsudat) et de la lymphe libérée par les petits vaisseaux lymphatiques rompus (transsudat).
Ce gonflement des tissus apparaît dès la fin de la liposuccion, avec un pic en fin de première semaine. L’essentiel se résorbe naturellement en 2 à 3 semaines, mais la résorption complète peut s’étaler sur plusieurs mois.
La douleur sur une liposuccion peut être présente les premiers jours, lorsque l’inflammation est à son pic et que les tissus sont sous tension : elle se calme facilement avec du paracétamol.
Liposuccion 1 à 5 zones : où se situe surtout le risque de boule dure ?
De manière générale, le risque d’inflammation, et donc de zone dure après liposuccion, est d’autant plus important que les volumes retirés sont conséquents, et que la peau est relâchée. En effet, la lipoaspiration crée alors un espace vide important, parfois équivalent à plusieurs litres de graisse retirée comme sur une liposuccion du ventre. Cet espace est donc plus à même de collecter un épanchement d’œdème, de sérosités ou de sang.
C’est pourquoi une zone dure est si fréquente après une liposuccion du ventre, chez l’homme comme chez la femme, parfois jusqu’à 2/3 mois.
Mais ce gonflement peut en réalité se rencontrer sur toutes les zones de liposuccion.
Comment limiter le risque de boule ou de zone dure après liposuccion ?
L’œdème reste indissociable de toute lipoaspiration pour remodeler la silhouette. Chirurgien et patient ont toutefois différentes solutions pour limiter le risque d’effets secondaires d’une liposuccion, type boule dure.
Précautions pour limiter le risque de zone dure avant liposuccion
Le chirurgien va agir sur au moins trois paramètres :
-fractionner la graisse au maximum, en injectant du sérum adrénaliné : l’adrénaline contracte les vaisseaux et limite le risque de saignements ;
-adapter la technique d’aspiration et la puissance de liposuccion, pour éviter de créer un effet vague ;
-conseiller si besoin une intervention en deux temps, sur des volumes importants de plusieurs litres.
Précautions pour limiter le risque de zone dure après liposuccion
Le patient doit porter au minimum un mois le vêtement de contention conseillé par le chirurgien : un tissu élastique permet de plaquer les tissus contre la peau sans les écraser, de limiter mécaniquement le risque d’épanchement liquidien et d’accélérer la cicatrisation profonde.
Il est important aussi d’éviter tout effort mécanique, facteur naturel d’inflammation.
Une fois la cicatrisation cutanée achevée, le patient peut aussi masser la zone de liposuccion, après avis du chirurgien. Ce dernier peut aussi prescrire un traitement anti-œdémateux, aux résultats variables.
Un drainage lymphatique (par endermologie LPG) de l’abdomen, des cuisses ou des fesses permet ainsi d’accélérer la résorption de l’œdème. Il est alors conseillé de beaucoup boire, pour faciliter ce drainage et limiter la durée de la zone dure après liposuccion, même si cet étant s’avère normal.
En cas de douleur persistante, ou de changement de couleur de la peau après la liposuccion, le patient doit en revanche solliciter l’avis de son chirurgien.