Grâce à des enveloppes micro ou nano texturées très bien tolérées par l’organisme, les implants mammaires offrent aujourd’hui une tolérance parfaite, permettant une cicatrisation profonde optimale et sans danger. C’est pourquoi la possibilité d’une prothèse mammaire qui bouge après une mammoplastie d’augmentation devient plus rare, sans être toutefois totalement exclue. Le chirurgien esthétique doit alors élaborer une stratégie pour empêcher ou corriger toute prothèse mammaire qui glisse ou qui descend : découvrez comment ?
Comment reconnaître une prothèse mammaire qui bouge ?
Une augmentation mammaire par prothèse se constate aussitôt l’opération achevée. Pour autant, le remodelage des volumes prend plusieurs semaines à plusieurs mois avant un résultat définitif, si bien que la sensation d’une prothèse qui bouge peut s’avérer parfois normale. Les anglo-saxons désignent ce phénomène par le terme « drop and fluff ». Il faut en effet minimum 6 semaines pour que la cicatrisation profonde soit achevée et que les implants mammaires se fixent, avec une partie du sein sous le mamelon qui s’arrondit, et la partie supérieure qui s’aplatit.
Prothèse mammaire qui bouge après opération : les causes
Plusieurs facteurs peuvent expliquer les cas de prothèse mammaire qui bouge :
- inadéquation de taille entre la loge prothétique (trop grande) et l’implant mammaire (trop petit) : il peut s’agir d’une dissection initiale trop large, ou d’une rupture des fibres musculaires après un effort trop important en phase post-opératoire ;
- décollement tissulaire ou collection liquidienne type hématome, qui forment une poche entre la prothèse et les tissus profonds, empêchant l’ancrage de l’implant et sa bonne cicatrisation en profondeur ;
- défaut d’adhérence de la prothèse, par exemple en cas de remplacement d’implant ou de prothèse mammaire à enveloppe lisse.
Pour prévenir tout problème de prothèse qui glisse, la patiente doit donc bien suivre les recommandations post-opératoires prolongeant une augmentation mammaire par implants, comme la convalescence et le port d’un soutien-gorge médical ou d’un gilet de contention durant au moins un mois.
Prothèse mammaire qui bouge après grossesse : pourquoi ?
La grossesse s’accompagne de pics hormonaux, modifiant les volumes du tissu mammaire. Si l’implant mammaire est placé derrière le muscle pectoral, il n’est pas affecté. Mais ce n’est pas forcément le cas en cas de pose pré-pectorale ou rétro-glandulaire, directement sous la peau.
Cette modification des volumes peut aussi s’accompagner de vagues sur la peau.
Ces plis ne sont pas directement cutanés : ils se forment sur la prothèse, si des forces de traction excessives s’exercent sur l’implant mammaire en silicone, par nature souple.
Prothèse mammaire qui descend ou qui bouge : conduite à tenir
Une prothèse mammaire qui bouge n’a pas toujours un impact médical. En revanche, son impact esthétique est fréquent, en altérant le résultat naturel que chaque patiente souhaite voir associé à une augmentation mammaire chirurgicale.
Examen clinique sur un implant mammaire qui descend
Un examen médical par un chirurgien esthétique spécialiste du sein est indispensable, pour rechercher les causes et savoir que faire.
Il va rechercher notamment des signes d’inflammation, de douleur, de coque…
Cette analyse se double d’un regard esthétique, sur la ptose des seins ou l’asymétrie mammaire éventuelle.
Imagerie médicale pour un implant mammaire qui glisse ou qui bouge
L’imagerie médicale des seins reste l’examen complémentaire de référence pour apprécier l’état des tissus sous-jacents. Selon les cas, le chirurgien esthétique peut donc prescrire une mammographie, une échographie ou une IRM de la poitrine.
Quand faire une chirurgie pour corriger une prothèse mammaire qui glisse ?
La décision chirurgicale doit concilier les impératifs médicaux et les besoins de la patiente, aussi bien en termes de confort que de résultat esthétique naturel.
Même si le risque de rupture de prothèse reste exceptionnel, l’intervention est indispensable dans ce cas.
Dans tous les cas, il reste toujours possible de changer une prothèse mammaire qui bouge, quelle que soit son ancienneté.