Le lipofilling mammaire est une alternative à la pose de prothèses. Elle permet d’augmenter le volume des seins par injection de graisse.
C’est une intervention relativement lourde pour laquelle l’anesthésie générale est souvent préférée. Mais dans certains cas, une anesthésie locale peut être envisagée.
Qu’est-ce qu’un lipofilling mammaire ?
Cette intervention consiste à augmenter la taille de la poitrine sans implant mammaire. Elle repose sur une greffe autologue de graisse, c’est-à-dire qu’une portion de graisse prélevée sur le corps de la patiente est réinjectée en des points précis des seins, pour leur donner plus de volume.
Elle se déroule en 3 temps successifs :
- Le prélèvement de la graisse sur une partie du corps (hanche, fesse, cuisse par exemple) par lipoaspiration.
- La purification de cette graisse (généralement par centrifugation) pour la rendre propre à la greffe : elle doit être débarrassée de ses impuretés pour ne garder que les cellules adipeuses.
- La réinjection de la graisse dans le sein, pour en augmenter le volume et combler les creux.
C’est donc une intervention longue, qui peut durer de 1h30 à 2h30 heures.
Le principe : l’anesthésie générale
Dans la majorité des cas, le lipofilling mammaire est réalisé sous anesthésie générale. Ce choix s’explique par le fait que l’opération étant longue et portant sur plusieurs parties du corps, c’est un confort important, aussi bien pour la patiente que pour le chirurgien.
La patiente endormie est moins anxieuse que si elle était consciente de tout l’environnement opératoire, qui peut être très stressant. Quant au chirurgien, il peut réaliser les gestes, qui demandent une grande précision, plus sereinement.
Quand une anesthésie locale est-elle possible pour un lipofilling mammaire ?
L’anesthésie locale, si elle n’est pas la modalité la plus utilisée, reste cependant possible dans certains cas :
- Chez certaines patientes, une anesthésie générale peut être contre-indiquée. Ce peut être le cas, par exemple, en cas d’anomalies cardio-vasculaires, respiratoires, rénales ou hépatiques.
- Certaines personnes refusent d’être totalement endormies, par crainte des risques liés à l’anesthésie générale (non seulement en cours d’intervention mais aussi dans la phase de réveil, qui peut être redoutée pour ses effets désagréables). Quand cette peur est forte et cause à la patiente une angoisse importante, il est préférable de recourir à d’autres solutions.
- Quand l’augmentation souhaitée est de faible importance, et que le prélèvement de graisse porte sur une quantité très limitée, la durée de l’intervention sera beaucoup plus courte. Il est donc possible, dans ce cas, de préférer une anesthésie seulement locale.
Comment se déroule le lipofilling sous anesthésie locale ?
L’opération se déroule selon les 3 phases habituelles.
L’anesthésie locale est rarement réalisée seule. Il y est souvent associé une sédation ou neurolept analgésie. Ce complément présente l’avantage de procurer à la patiente une détente par rapport à l’environnement opératoire qui peut être angoissant. C’est aussi un bénéfice pour le chirurgien.
La récupération post-opératoire est généralement beaucoup plus rapide.
Comment choisir entre anesthésie générale et anesthésie locale ?
Le choix doit toujours être discuté avec le chirurgien, qui est le plus à même d’expliquer les avantages de chaque technique en fonction de la situation individuelle de sa patiente.